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Le divin vs Dieu


Les religions judéo-chrétiennes véhiculent une image puérile et très anthropomorphe de Dieu: une sorte d’énorme vieillard à barbe blanche assis dans le ciel à surveiller ses créatures humaines: «Tiens! Celui-là a fait un péché!». À notre époque rationnelle il ne faut pas s’étonner que beaucoup de personnes se disent agnostiques ou matérialistes: quel Homme sensé croirait à ces balivernes!

L’Islam (qui n’est pas meilleur que les autres religions monothéistes, simplement différent) a raison d’interdire toute représentation de Dieu (mais, comme toutes les religions, il Le place dans un ciel très loin de la Terre –après tout Allah est si ou’akbar qu’il n’a rien à voir avec notre monde imparfait).

En fait, comme on sait, le mot religion vient du latin religare (relier), mais en étudiant l’histoire de l’humanité on remarque que les religions ont bien souvent servi de prétexte à opposer et même parfois à faire des guerres et tuer des Hommes; on projetait sur Dieu l’image que l’on avait de soi-même: si mon pays est en guerre avec tel autre, c'est sûrement que le Dieu de mon peuple s’oppose à leur Dieu (durant la 2e guerre mondiale à la veille de plusieurs batailles, des prêtres catholiques allemands priaient Dieu pour qu’Il protège les soldats allemands, tandis que des prêtres catholiques français Le priaient pour qu’Il protège les soldats français; pauvre Dieu, écartelé entre les Allemands et les Français!!!)

Espérant éviter cette pauvre conception de Dieu, il y a quelques temps j’ai décidé de dire «le divin» à sa place. Divers commentaires (de croyants et de non-croyants) m’ont permis de constater que ça ne servait à rien. Ce n’est pas le mot DIEU qu’il faut changer, mais la conception même que nous avons de Lui. En d’autres mots, à moins que notre conception de Dieu évolue vers une conception plus juste et intéressante de ce qu’est Dieu, il est inutile de remplacer ce mot par «le divin». Je dis «le divin» et on traduit: «Ah, il veut dire Dieu!» Et comme on a une idée puérile de Dieu, on n’a pas avancé d’un cm.

Alors, pour qu’on se comprenne, il me faut expliquer ce que j’entends par «le divin». Tout le monde sait que sans oxygène mon corps ne peut pas vivre: il a absolument besoin d’oxygène sinon il est incapable d’être un support pour la vie qui l’anime. Eh bien, sans une force que j’appelle «le divin», je ne peux pas exister (pas mon corps: MOI; et je suis beaucoup plus que mon corps, n’en déplaise aux matérialistes). Il ne viendrait à l’idée de personne de demander «croyez-vous à l’oxygène?», n’est-ce pas. Alors pourquoi demander «croyez-vous en Dieu?» Peut-être que c’est le mot «Dieu» qui nous empêche de comprendre; on peut dire aussi la Vie (avec un V majuscule): c’est la même chose. Ce Dieu, on y croit ou on n’y croit pas, mais la Vie, tu crois que ça existe ou non? Et quand je dis qu’une partie encore inconnue de nous est divine, ça veut dire que cette force est en nous (mais inconsciente).

la Vie. Au moyen de la majuscule je distingue Vie et vie, qui décrivent deux réalités très différentes (explication dans La Vie)

Le mental appelle cette force l’âme (du latin anima, «ce qui m’anime»), et que je préfère appeler «le moi véritable» ou «le moi central» (à ce sujet voir Le moi véritable et Notre véritable nature). Au fait, on n’a pas une âme: c’est le moi véritable qui a un corps (le mental voit tout à l’envers).

Le divin n’est pas dans un monde là-haut, si loin de la Terre que ceux qui veulent le trouver doivent abandonner la Terre, et entreprendre un long, si long voyage spirituel, et monter de chakra en chakra jusqu’au sommet de la tête –sahasrâra chakra. Non! LE DIVIN EST PARTOUT. Il n’y a que ça, et rien d’autre. Ça veut dire que TOUT ce qui existe en fait nécessairement partie, donc TOUT ce que je vois –y compris moi-même- est divin (et tout mon travail consiste à changer de telle sorte que mon regard aussi change, et que je voie le divin qui est partout).

Autrement dit, cette planète et tout ce qu’elle contient est du divin, et si je ne le vois pas, c’est parce que je n’en suis pas conscient (normal, c’est une partie de moi encore inconsciente). Ce monde ne deviendra pas divin miraculeusement, par je ne sais quel tour de passe-passe qui fait un pied de nez à l’évolution: il est déjà divin. C’est moi qui ne le perçois pas. Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’il se transforme, c’est moi qui dois changer de regard, et je verrai alors que TOUT a une qualité divine.

L’unique opération nécessaire pour cela est d’ôter mes lunettes mentales déformantes qui m’empêchent de m’en apercevoir. C’est tout à fait naturel, mais ce n’est pas vraiment facile parce que je suis si habitué à voir avec elles que si quelqu’un me dit de les ôter, j’ai l’impression que sans elles, je ne verrai plus rien. Il faut savoir que c’est faux.

Ce mental qui m’accompagne partout a déjà été un guide utile pour m’indiquer la chose raisonnable à faire. Mais c’est maintenant (pour une majorité de personne) un véritable dictateur qui nous dicte du matin au soir quoi faire et quoi ne pas faire. Mais attention: il ne faut pas se débarrasser de lui car il est bien utile (d’ailleurs se débarrasser complètement de lui n’est pas possible); mais il est urgent de lui prouver que c’est NOUS le maître, et pas lui: il ne doit intervenir que quand NOUS avons besoin de lui, et pas continuellement (comme c’est le cas maintenant).

Présentement, on ne peut même pas porter un verre d’eau à ses lèvres sans que ne soit autorisé par le mental. C’est un statut d’esclave ou de serviteur, pas d’Homme libre. Mais si le mental est un mauvais maître, c’est un excellent serviteur par contre, et quand nous serons son maître, il nous rendra d’innombrables services.

«Nous ne sommes pas assujettis au mental: il fait partie du fonctionnement normal du corps». Si vous ne sentez pas que le mental est un frein à votre liberté, il n’y a aucune raison de chercher à s’en libérer: il faut simplement vivre du mieux que vous pouvez; il n’y a aucun mal à cela. Mais il y a des gens (encore une minorité mais de plus en plus nombreux) qui se sentent limités parce que le mental leur dit ce qui est possible et ce qui n’est pas possible, alors que sans ses affirmations ignorantes, TOUT est possible.

Par exemple, le mental dit qu’en vertu de la loi de gravité, flotter
dans l’air est impossible, «et si ça se produit, ajoute le mental, c’est miraculeux/surnaturel». Or de tous temps et dans tous les pays, il y a eu des cas avérés de lévitation. LA LÉVITATION N'EST PAS UN MIRACLE (sauf pour le mental): c'est tout à fait naturel -pour le VRAI MOI. Je répète: même si le mental affirme que telle chose n’est pas possible (et il a des arguments convaincants), c’est possible (voir Tu peux). Seulement, on doit voir que c’est possible (il n'est pas suffisant de croire mentalement). Et pour voir que c’est possible, il ne faut plus être assujetti au mental.

«Bon, ‘le divin’ n’est pas Dieu; mais quelle est l’utilité de faire cette distinction?» C’est ce que je dirai prochainement.







L'arbre et la forêt

Cet article fait suite à VOIR AVEC LE CŒUR



L’ego a déjà été très utile pour notre croissance (sans lui aucun de nous n’existerait). Mais c’est maintenant un carcan qui nous retient prisonnier et nous empêche d’évoluer/progresser. Il faut donc nous en débarrasser (tout comme on se débarrasse d’un échafaudage une fois que l’édifice est terminé). Mais comment s’en débarrasser puisque nous ne le voyons pas? En fait, il est là, partout autour de nous, mais comme l’arbre proverbial que dissimule la forêt, il n’est pas aisé de le voir.

La religion, quoique de bonne volonté, a bien identifié plusieurs composantes de l’ego (qu’elle appelle des fautes ou des péchés), mais puisqu’elle est morale par nature, elle prétend que seulement la partie de nous qui est composée de qualités/vertus est bonne tandis que l’autre partie, composée de défauts/fautes est pécheresse et honteuse. Et puisque chacun de nous a NÉCESSAIREMENT des défauts et des qualités, toute une partie de chacun de nous est honteuse. Elle a une conception soustractive et inadéquate de la perfection: quelqu’un qui n’a que des qualités et aucun défaut; l’expérience montre que du fait même que nous existons sur Terre, l’existence de chacun de nous est honteuse, du moins partiellement (pour la religion bien sûr). Rien à faire, donc, du côté de la religion.

Heureusement la psychologie moderne est en train de découvrir une notion de perfection additive très prometteuse (que les philosophies orientales connaissent depuis des millénaires): la perfection, c’est TOUT ce qui nous compose: qualités ET défauts (je préfère dire «caractéristiques» plutôt que ces deux mots). Il n’y a donc plus à avoir honte de ce que nous sommes. Je suis ce que je suis, c’est comme ça, c’est tout, et s’il y a quelque chose en moi que je n’aime pas, eh bien il faut travailler à le changer, mais sur la base de l’acceptation de ce que je suis. Si les autres n’aiment pas qui je suis, eh bien ils n’ont qu’à ne pas me fréquenter, c’est tout. Mais le plus beau, c’est que si je m’ACCEPTE tel que je suis, les autres m’accepteront aussi. En fait, le simple bon sens m’indique que j’ai avantage à accepter ce qui EST de toute façon.

Tout au long de ma vie j’ai entendu des gens donner une excuse: «…c’est parce que je suis né avec ce défaut (imperfection)». ON N’A PAS À S’EXCUSER D’ÊTRE CE QU’ON EST. On peut s’améliorer si on le désire, changer telle ou telle chose en soi, mais toujours sur la base d’ACCEPTATION de ce que l’on est. Pas surprenant que les autres ne m’aiment pas puisque je m’aime très mal moi-même.

Ego veut dire moi en latin. Et le monde est rempli de 6 milliards de ces ego, 6 milliards d’individus qui se croient séparés des autres (pour réduire le problème aux humains). Pas étonnant qu'on soit si seul dans cette mer de MOIs. En fait la séparation est une illusion basée sur l’apparence de nos corps (ils paraissent séparés). NOUS SOMMES TOUS RELIÉS (c’est l’histoire des milliards de gouttes d’eau qui se croient séparées et indépendantes car elles ne perçoivent pas l’océan dont elles font partie).

Travailler à dissoudre l’ego c’est donc travailler à abolir la barrière qui me sépare de tous ces MOI. Impossible d’abolir tout cet ego d’un seul coup: il est tellement amalgamé à moi que je n’y survivrais pas. Il faut donc y aller morceau par morceau, être patient avec MOI, et ça demande du temps (le plus souvent des années). Si dissoudre l’ego n’est pas facile, c’est tout à fait naturel par contre, et on a une aide formidable, aussi infaillible que peut l’être une boussole pour nous indiquer la bonne direction: notre conscience (je parlerai de ce sujet important mais méconnu dans un autre texte: La voix de la conscience).

Inutile (et vain), comme le suggère la religion, de chercher à transformer nos défauts en leur qualité correspondante puisque défauts et qualités sont si intimement liés que cela les rend relatifs: c’est l’un qui se change NATURELLEMENT en l’autre avec le passage du temps (dans un verger on ne se débarrasse pas des pommes vertes sous prétexte qu'elles sont sûres; au contraire, on en prend soin et on est attentif à les protéger car ce sont elles qui, en mûrissant –passage du temps- deviendront sucrées). Comme l’indique le YIN-YANG, c’est l’un qui se transforme tout naturellement en son contraire. Par exemple la CONFIANCE en se développant, devient excessive et se change en CRÉDULITÉ; pas assez de confiance mène à la SUSPICION, etc.

Mais il peut arriver que je souffre MAINTENANT d’une de mes caractéristiques (la colère, par ex.) Sur la base de l’acceptationC’est un fait, je ne peux pas supporter telle chose; cela me fâche»), je peux essayer de COMPRENDRE l’autre («POURQUOI a-t-il dit/fait cela?»). Et peu à peu (on réussit rarement la première fois) je me rends compte qu’au lieu d’avoir MA réaction habituelle de colère, le même événement m’a servi à COM-PRENDRE (litt. prendre en/avec soi) l’autre. Et si je continue, ça devient une habitude: l’ego (le moi) a lâché sur CE point. Peu à peu, en faisant cela avec d’autres caractéristiques, l’ego lâche sur un point puis sur un autre. Et un jour je m’aperçois que je n’ai plus d’ego.

Plus rien ne me sépare de l’autre (même le corps qui APPARAÎT séparé): mais JE ne disparais pas; je vais le dire autrement: je ne sais pas où finit moi et où commence l’autre.





Le réchauffement planétaire





Depuis le 7 décembre la capitale danoise reçoit les pays du monde entier au «Sommet de la Terre» (aussi appelé Sommet de Copenhague) en vue de parvenir à un accord pour ralentir/limiter le réchauffement climatique. Certaines personnes, qui se croient réalistes (et qui sont en fait pessimistes) disent: «ça n’a pas fonctionné en 1990 à Kyoto, pourquoi cela fonctionnerait-il maintenant à Copenhague?» tandis que l’ensemble du monde retient son souffle dans l’expectative, conscient de l’enjeu pour l’Homme. Dans ce cadre, les signes montrent qu’on peut être optimiste; j’aimerais dire pourquoi ici.

Pour qui connaît la nature de notre faculté mentale, celle-ci a une façon particulière et bien à elle d’apprendre: elle est comme l’écolier qui a besoin d’avoir des problèmes à résoudre pour trouver la solution et ainsi apprendre. L’Homme a donc BESOIN que ça aille mal afin qu’il puisse redresser la situation. Comme disent les Américains: «Things must become bad before they get better» (les choses doivent empirer avant de s’améliorer). PAS DE PROBLÈME à résoudre = PAS DE PROGRÈS (pour l’être humain).

Tout ça pour dire que l’Homme trouvera la solution PARCE QUE le climat se réchauffe. À moins d’être clairvoyant, on ne peut pas savoir d’avance ce qui résultera de ce sommet. Tout au plus peut-on relever des signes encourageants: parmi ceux-ci le nombre de pays qui se sentent concernés (192 sur un total de 195). Il semble que l’ensemble de la population mondiale trouve la situation préoccupante. Et cela même est une assurance que la solution suivra. Maintenant que son attention a été attirée (pas seulement celle d’un petit groupe d’écologistes), la solution est CERTAINE de venir.

Après Rio, puis Kyoto, c’est maintenant Copenhague. Mais cette fois-ci ça semble sérieux. Habituellement à ces sommets, les pays délèguent leur ministre de l’environnement; aujourd’hui et pendant 10 jours, chefs d’état et premiers ministres vont discuter de ce qui nous préoccupe tous: l’avenir de notre planète.

L’Homme est un formidable solutionneur de problème, alors il a maintenant un formidable problème à résoudre. La question n’est pas de savoir s’il réussira mais quand et comment il le fera (ça va être super intéressant de voir cela). Ceux qui savent comment les choses se passent ne peuvent qu’admirer «la grande prévoyance» qui fait sortir une chose splendide d’une autre potentiellement catastrophique: amalgamer (ficeler ensemble) tous ces égoïsmes nationaux en UNE espèce humaine sous prétexte d’un bouleversement climatique, fallait le faire. Bravo la Terre!

Il faut savoir que si la situation est sérieuse, ce n’est rien de nouveau cependant puisque la Terre, au cours de sa longue histoire, est périodiquement passée par des ères de glaciation et de réchauffement. De nos jours, c’est une période de réchauffement dû à l’activité humaine (il y a 200 millions d’années c’était dû à des centaines de volcans). Et puisque l’Homme a causé cela, il doit retrousser les manches et s’efforcer sérieusement de renverser la vapeur.

Alors, je ne sais pas si ce sommet sera LE sommet, mais ce n’est pas l’important. Ce qui importe, ce n’est pas de réduire les émissions de CO2 de 25 à 30% d’ici 2020 (comme les scientifiques le recommandent), mais de CROIRE en l’Homme–ce qui n’est pas dans le vocabulaire de la science. Bien sûr que l’activité de l’Homme cause le réchauffement climatique, mais il y a une certaine arrogance (ou pour le moins ignorance aveugle) pour croire que c’est l’Homme seul qui résoudra ce problème («Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous»). C'EST TOTALEMENT FAUX!

Un petit enfant est dépendant de ses parents pour tout (nourriture, vêtements) et tout cela lui est fourni. Mais aujourd’hui l’Homme n’est plus un petit enfant; il est plutôt comme un adolescent qui s’apprête à devenir adulte. Nous avons tous été adolescent et nous savons que c’est un âge difficile: l’adolescent (l’Homme) essaie d’agir comme un adulte, mais il ne peut pas (pas encore); il est plutôt maladroit, pollue sa planète, sa façon catastrophique de vivre perturbe le climat, etc. Mais il y a une solution simple (mais l’Homme ne voit pas ce qui est simple; il complique tout): c’est de reconnaître qu’il n’est pas adulte, qu’il n’est qu’un adolescent, et qu’il ne peut plus rien. Alors ses parents (qui l’aiment) accourront et répareront d’un seul geste son gâchis.

Demain l’Homme-adulte bâtira son monde sur une Terre heureuse et belle.




Voir avec le coeur






”L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur”. Tout le monde connaît cette phrase qu’Antoine de Saint-Exupéry met dans la bouche du renard dans son «Petit Prince», mais peu sentent que ça les concerne. «He ho! Chus pas vot’ P’tit Prince, moa, môssieu! Chus un adulte, raisonnable comme tous les adultes». Eh bien, si: ça concerne chacun de nous, puisqu’au fond de chacun il y a un Petit Prince qui dort, inconscient (inconscient pour soi, car lui est très conscient), attendant qu’on soit assez conscient pour s’en apercevoir. Ce Petit Prince est très réel, et il est le vrai moi, «moi plus moi que moi» dit la spiritualité. Mais alors, si c’est vrai, c’est tout à mon avantage de LE connaître, car, en ce faisant, c’est MOI-MÊME que j’apprends à connaître.

Il est vrai qu’aujourd’hui, nous ne comprenons pas vraiment Saint-Ex parce que nous ne parlons plus le même langage: en fait l’essentiel, c’est pour la tête, qu’il est invisible, pas pour les yeux. Il faut savoir qu’à son époque les yeux étaient davantage rattachés (symboliquement) au mental (la tête), l’odorat et l’ouïe, au cœur, et la bouche, au corps (sens du toucher), selon les correspondances de la caractérologie. Le vrai moi (l’âme) est partout (universel, à l’image du créateur, dit la religion), mais on le trouve plus facilement dans le cœur, derrière les sentiments.

Il y a quelques années je correspondais avec un autochtone américain (un cherokee je crois), quand un jour il me parla du «écouter avec le coeur» qui lui avait été transmis par le «medecine man» de sa tribu en lui recommandant de faire cela lorsqu’il était en forêt ou dans un lieu de la nature. Immédiatement je compris tout l’intérêt de cela, mais le «voir avec le coeur» de Saint-Exupéry m’apparut de loin supérieur (si on persévère car l’ego ne se dissout pas tout de suite).

Bien sûr, «écouter avec le coeur» peut être très agréable quand exécuté en forêt; ça n’a pas pour but de se débarrasser de l’ego du tout (d’ailleurs je crois qu’il n’avait aucune notion de l’ego –c’est une notion occidentale ou chrétienne), mais de s’étendre/prolonger loin autour. Par contre «voir avec le coeur» est INCOMPATIBLE avec l’ego (tout comme l’eau et le feu sont incompatibles), et si on prend l’habitude de «voir avec le cœur», l’ego perd de son importance automatiquement et finit même par se dissoudre.

La tête (= le mental) fonctionne par OPPOSITION, et est donc très favorable à (ou compatible avec) l’existence de l’ego. Par contre le cœur (lorsqu’il est assez évolué –comme maintenant chez l’être humain- et capable d’empathie) peut mener à la compréhension de l’autre (plus à ce sujet sur Trouver la solution).

(La façon vraie serait d’équilibrer la tête et le cœur; mais à notre époque nous avons tellement surdéveloppé les qualités de la tête et négligé celles du cœur qu’il est urgent de compenser en considérant tout (êtres et choses) à travers le centre du cœur, c.a.d. en étant UN avec tous). Le centre du cœur est le lieu des sentiments (comme l’amour), mais les sentiments ne sont pas purs, ils sont mélangés. Cependant plus profond que les sentiments on trouve l’âme (c.a.d. le vrai moi) et c’est cela que nous cherchons. Par exemple, ce que nous appelons généralement amour («je t’aime si tu m’aimes») est un sentiment car l’âme ne peut qu’aimer inconditionnellement, indépendamment de la réponse de la personne aimée. (Plus sur L'ego, Ego et dictateur, et Une espèce sans ego
)

Mais comment identifier cet ego afin de pouvoir nous débarrasser de lui? La réponse est surprenante et sera publiée prochainement dans un texte intitulé «L’arbre et la forêt».








Deux fois né






«Quelqu’un qui n’aurait jamais vu un œuf, dit Satprem, comment pourrait-il imaginer que sous cette couche de calcaire se cache un être vivant?» Permets-moi de le paraphraser: Quelqu’un qui n’a jamais vu un être divin, comment pourrait-il croire que cet être faible qu’est l’être humain abrite une divinité puissante et éternelle?

La science, raisonnable mais très jeune, nous apprend que l’Homme vit à peine une centaine d’années puis meurt: «C’est la loi, dit-elle». FAUX! C’est SA loi. Ce n’est vrai que du corps, et l’Homme est beaucoup plus qu’un corps. Seul le corps peut mourir, et le corps n’est qu’une infime partie de l’Homme; le corps peut mourir sans que l’Homme en soit affecté (tout comme la perte de quelques cheveux n’est pas significatif pour notre chevelure). Affirmation étonnante, mais dont je suis certain à 100%.

En fa
it, tout comme la coquille pour l’œuf, une divinité gît, inconnue, au fond de l’être humain: lorsqu’elle sera prête, elle surgira de lui et «l’Homme divin» manifestera sa royauté sur la nature. Ce moment est imminent (à l’échelle de l’espèce humaine; 30-40 ans pour l’individu).

Tout comme l’axolotl, ce batracien mexicain qui se reproduit depuis des siècles sans jamais quitter l’état larvaire, il semble que nous naissions, vivions et mourions sans réaliser notre véritable nature, qui est divine (éternelle et pleinement heureuse). Beaucoup ne s’en doutent même pas, ou nient cette possibilité («Quoi? L’Homme, un dieu? Tout le monde sait qu’il n’est qu’un animal évolué, voyons!») De tous temps des Hommes, que nous qualifions de sages, l’ont réalisé, cette vraie nature (divine), et ont parlé d’une deuxième naissance.

A-t-on déjà vu quelqu’un naître deux fois? Et bien c’est un fait, c’est assez rare mais ça existe. Tout le monde connaît la première, qu’on appelle simplement la naissance car on croit souvent qu’il n’y a qu’elle. C’est la naissance du corps (nous avons tous passé par là), celle qui nous permet de nous manifester sur le plan physique; par cette naissance nous sommes rattachés à l’animal puisque notre corps est issu de celui du singe.

Mais l’Homme a une double nature: une nature animale (de par l’origine de son corps) et une nature spirituelle ou divine (de par son esprit –qui n’est pas évolutif, n’en déplaise aux scientifiques). Sri Aurobindo disait que l’Homme est un être de transition (de même on peut dire que l’adolescent représente une transition entre l’enfant qu’il était et l’adulte qu’il deviendra). Il y a aussi une deuxième naissance, plus rare celle-là, qui est la naissance en l’esprit. Celui qui est passé par cette deuxième naissance a résolu l’énigme de sa présence sur Terre: il connait sa véritable nature et SAIT avec certitude qu’il est divin (éternel).

Est-il si incroyable que l’Homme soit potentiellement divin? La science constate (depuis Einstein) que ce qu’on appelle matière est en fait de l’énergie matérialisée, et la spiritualité affirme que la matière est de l’esprit matérialisé. Tout comme la coquille doit être brisée lorsque le poussin est prêt, nous approchons du moment où la matière révèlera l’esprit qu’elle cache.


Et l’Homme divin apparaîtra sur Terre




Les murs psychologiques


                  


ATTENTION: Mon blog s’adresse à tous, mais seuls quelques-uns se sentiront interpelés par ce texte.





Récemment on a pu voir à la télé les cérémonies du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin. Évidemment, on ne peut que se réjouir car un mur, c’est une limitation à notre liberté, et il y a 20 ans, une limitation est tombée dans le monde des Hommes. Mais comme je suis philosophique, ça m’a rappelé tous ces minuscules murs en chacun de nous qui nous empêchent de communiquer librement et d’être PLEINEMENT heureux sur cette Terre. C’est de cela que j’aimerais parler aujourd’hui.

Tout le monde sait qu’un mur, c’est quelque chose qui me PROTÈGE de l’extérieur en m’ISOLANT de cet extérieur. Comme par exemple la coquille d’un œuf, très utile pour protéger l’embryon de tous les dangers extérieurs et lui permettre de croître; mais quand le poussin est prêt, il doit la casser pour sortir et pouvoir explorer le monde. Mais ISOLER rime avec PRISONNIER. Que se passerait-il donc si, une fois que le poussin est prêt, il ne peut pas casser la coquille? Prisonnier de cet œuf, il ne pourrait jamais éclore et explorer le monde, et après quelque temps, mourrait dans l’œuf qui lui a permis de croître.

La religion (qui est très morale) nous dit que l’ego est mal et que nous devons nous en débarrasser; mais elle n’explique pas pourquoi ni comment. Or, les choses sont simples (quand on sait): comme tout ce qui existe, l’ego est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Exactement comme la coquille.

Autrement dit, l’ego a déjà été une excellente chose –pour permettre à l’origine UNE et indifférenciée de former des êtres individuels: TOUT ce qui existe (minéraux, végétaux, animaux et humains). Mais maintenant les êtres humains sont hyper individualisés, et l’ego est devenu une chose archi-limitative: il doit donc être détruit (tout comme la coquille doit être brisée pour laisser le poussin sortir). Mais si la coquille est brisée ça ne veut pas du tout dire que le poussin n’existe plus; au contraire il est beaucoup plus libre, et un Homme sans ego ne cesse pas d’exister ni ne retourne à l’indifférenciation originelle. C’est tout le contraire: l’Homme était comme un embryon: il avait besoin de l’ego (la coquille) pour croître et se développer. Mais ça y est: nous sommes individualisés maintenant; brisons l’ego-coquille et allons batifoler joyeusement sur une Terre vraie.

C’est tout à notre avantage et c’est naturel, mais il y a une difficulté. Il s’agit des multiples barrières psychologiques que nous avons tous. Chacun de nous est séparé de tous les autres par un sac de peau qu’il appelle son corps, et qui l'ISOLE de tous les autres. Être isolé des autres est maintenant une limitation intolérable pour beaucoup d’individus car ça les empêche de communiquer directement et à volonté avec chacun des autres.

Ceux qui sont assez satisfaits de la façon dont les choses sont maintenant («Après tout, c’est comme ça la vie»), c’est bien, il n’y a rien contre; ils n’ont qu’à continuer de la manière qu’ils connaissent, à faire de leur mieux et tenter d’être le plus heureux possibles; ils peuvent aussi volontiers penser que je déraille («Ça y est! Avec son AVC, le sang lui est monté au cerveau, et l'araignée, au plafond»). Mais il y a ceux (encore une minorité, mais de plus en plus nombreux) qui sont incapables de se satisfaire de cette vie car ils étouffent, qui aspirent –consciemment ou non- à une vie AUTRE (pas une vie améliorée). C’est pour eux que j’écris ceci.

Nous sommes comme des poussins dans leur coquille: toute communication avec un des autres, c’est à travers MA coquille et SA coquille qu’elle se fait, et JAMAIS directement: à moins que je le lui dise, l’autre ne sait pas ce qui se passe en moi (sauf parfois et indirectement lorsqu’il regarde mon corps, car le corps et l’esprit sont étroitement liés). L’autre est donc un étranger pour moi. Peut-être me ment-il effrontément, peut-être dit-il vrai: impossible de le savoir s’il ne le dit pas (je ne sais de lui que ce qu’il veut bien me dire).

Une simple bonne volonté ou une solidarité d’individu à individu n’est pas suffisante; ce qu’il faut c’est que l’ego (= ce qui fait un moi et me sépare des autres «moi») devienne de plus en poreux jusqu’à disparaître complètement au cours des ans. Lorsque j’ai réussi, plus rien ne me distingue de l’autre (où qu’il se trouve sur Terre). «Moi», je ne disparais pas, je ne suis pas fondu dans la masse (après avoir ôté l'échafaudage d’un édifice terminé, celui-ci ne s'écroule pas: il est LIBRE de l'échafaudage, c'est tout): simplement, comme JE ne suis pas limité à ce corps (= le mien), je suis libre d’aller ici, là, là où cet "autre" corps là-bas et de PERCEVOIR ce qui s’y passe. Seulement ce n’est pas comme si l’individu ici percevait ce qui passe dans l’individu là-bas. Tout arrive en «moi», mais «moi», c’est aussi bien ici que là-bas.

Je ne sais pas si je peux me faire comprendre, mais c’est fantastique! Moi, les autres, moi ici, moi là-bas: les mots sont inadéquats; il faudrait un autre vocabulaire. Comment tenter de dire? C’est comme parler un langage en 3 dimensions à quelqu’un qui ne comprend que 2 dimensions; il ne PEUT pas comprendre: il croira que c’est un «pouvoir», alors que c’est NATUREL (mais une NOUVELLE nature).
D’autres articles parlent du demain heureux de l’Homme, de sa véritable nature –qui est divine. Le poussin dans l’œuf casse sa coquille pour pouvoir explorer le monde. Débarrasse-toi de cet ego encombrant, frère, et viens rire sur une Terre heureuse et belle.



Le suicide

 



Récemment une amie blogueuse m’a fait remarquer que je n’ai jamais parlé du suicide. Elle avait raison, bien sûr, et pourtant je n’ignore pas que chaque année et dans tous les pays des personnes mettent fin à leurs jours (ou tentent de le faire), mais c’est dû à ma conception (ou plutôt perception) de la vie. Permets qu’aujourd’hui je donne mon point de vue sur ce sujet.
Il est évident que la question de la fin de vie en général (et de la fin volontaire de vie en particulier) variera selon notre définition de la vie. Selon WIKIPEDIA «le suicide est vu bien différemment selon le courant philosophique l'évoquant. Il peut être considéré comme un acte suprême de liberté ou une option de faiblesse et de renoncement, voire de sacrifice». Du point de vue de la spiritualité, la vie est beaucoup plus que la durée entre la naissance et la mort, puisque la Vie n’a pas de fin (cette affirmation, qui peut paraître surprenante, est élémentaire pour moi et ne découle pas d’une croyance, d’une opinion ou d’une lecture, mais d’une expérience personnelle, et est certaine à 100% -pas à 99%: à 100%). En fait la vie qui anime temporairement le corps est une toute petite manifestation terrestre de la véritable Vie (qui elle est éternelle, mais qui ne quitte pas son propre plan d’existence). Une autre définition, très intéressante, ne parle pas directement de la vie, mais du corps; selon elle, le corps serait si peu important qu’on pourrait même le perdre sans perdre la vie (tout comme on peut perdre quelques cheveux sans que sa chevelure en soit affectée).


CERTAINE. Selon le philosophe anglais Henry Bergson la certitude ne concerne que celui qui la détient. Chacun doit donc trouver la sienne. Dans ce blog je ne fais que dire mon expérience, mais toi seul sais si cela peut t’être utile (ma démarche est expliquée dans Un doigt pointe vers la lune…).


Évidemment cette dernière définition contredit toute notre expérience de la Vie. Quoi? Il peut y avoir Vie sans corps? «Impossible, voyons, car le corps est la base de la vie; pas de corps = pas de vie possible». Si cette définition est vrai, alors il n’y a qu’une seule conclusion possible: CE QUE NOUS VOYONS EST FAUX (la spiritualité a toujours dit que «le monde est illusion», c.a.d. qu’il est mal vu). Habituellement, lorsque le corps est malade, nous sommes persuadés que c'est nous qui sommes malades. Mais c’est complètement faux! Je suis personnellement en mesure d’affirmer que nous pouvons être heureux et joyeux tandis que le corps est afreusement malade.

En réfléchissant on s’aperçoit que la Vie (avec un V majuscule) est éternelle: elle ne peut cesser d’exister sinon ce n’est plus la vie (plus sur La Vie). Selon cette définition, notre vie présente (et toutes nos autres vies) est une expression et une manifestation sur le plan physique de la Vie globale, que la religion appelle Vie éternelle (au moyen de la majuscule je distingue Vie et vie car ces deux mots ont des significations différentes).

Donc la Vie est éternelle, et puisque nous sommes vivants, nous sommes de nature éternelle aussi (NOUS, pas notre corps qui lui vieillit, tombe malade ou meurt). Mais alors, c’est simple, et le suicide est une vaine tentative de cesser d’exister.

NATURE ÉTERNELLE. Notre VÉRITABLE nature est éternelle, mais pas un sur un million ne connaît sa véritable nature. Habituellement chacun croit qu’il est le corps, et tout ce qui arrive au corps, on est persuadé que c’est à soi que ça arrive, et si le corps vieillit, est malade ou meurt, on est persuadé que c’est soi qui vieillit, est malade ou meurt. Mais c’est faux! On ne meurt JAMAIS. On vit TOUJOURS. Seul le corps peut mourir. (Et puisque le corps de l’Homme est sorti de celui du singe, on a tendance à croire qu’on est animal ; ce qui est totalement FAUX : seul le corps est issu de l’animal, NOUS –le vrai MOI, qui est encore inconscient- nous sommes d’origine divine).
À notre époque archi-rationnelle, il est de bon ton d’être sceptique et de ne pas croire au divin. Ça peut être utile, sinon on serait la victime crédule de superstitions de toutes sortes. Mais c’est aussi très limitatif et restrictif : ça nous empêche de connaître des choses qui ne s’adressent pas à la raison (comme notre nature divine).

Alors la question n’est pas de croire ou ne pas croire ; c’est développer le sens de discrimination qui nous permette de distinguer QUOI croire et QUOI ne pas croire
.
La plupart du temps un individu veut se suicider parce qu’il veut échapper à des conditions qu’il juge trop difficiles, ou parce qu’il a une sorte d’espoir (plutôt mince) que la vie de l’au-delà sera plus intéressante, ou que cela mettra fin à la douleur morale ou à la détresse qu’il éprouve. Toutes ces vies sont un peu comme les travaux pratiques à l’école: très utiles pour apprendre ce qui rend heureux et ce qui ne rend pas heureux. Et quand on le sait on est tout le temps heureux (la spiritualité parle de béatitude). Alors inutile de mettre fin à UNE vie sous prétexte que c’est trop difficile. C’est exactement comme l’élève qui abandonne l’école parce qu’il trouve ses leçons/devoirs trop difficiles. Il devra refaire la même année avant de monter de classe et ainsi pouvoir apprendre de nouvelles choses.

On parle des montagnes russes de la vie parce que parfois ça monte et parfois ça descend. Nos différentes vies ont aussi ce caractère d’alternance périodique: parfois une vie nous SEMBLE agréable et une autre nous SEMBLE désagréable ou même misérable.
SEMBLE. C’est une APPARENCE seulement; en fait on ne voit JAMAIS la réalité (= les êtres et les choses qui nous entourent) telle qu’elle est, on ne peut voir d’eux qu’une apparence telle que vue à travers des lunettes mentales déformantes (de même qu’un chien ne voit pas LA réalité, mais SA réalité, une réalité très canine, et une même chose, disons une pépite d’or, représente une réalité très différente pour un chien ou pour un Homme).

Supposons que je veuille savoir «ce qui est juste». Pour le savoir vraiment je devrai connaître les deux côtés de la médaille. Dans une vie je causerai de l’injustice à quelqu’un, et dans la vie suivante je subirai l’injustice de quelqu’un. Ainsi j’aurai fait le tour de la question et je saurai ce qu’est l’injustice. On est loin de l’explication morale du karma que certains donnent et qui voient tout en termes de PUNITION/RÉCOMPENSE: «Il a été injuste, par conséquent dans sa prochaine vie, il sera traité injustement» (voir Karma).

Il y plus. Parfois notre vie SEMBLE insoutenable. C’est que nous ne savons pas voir la merveille qui se cache derrière (lorsque nous la voyons VRAIMENT, toute vie est merveilleuse). Et quelle que soit l’épreuve à laquelle nous devons faire face, il y a TOUJOURS une solution. Ce n’est JAMAIS une situation sans issue (comme l’élève de 2e année: le prof ne lui donnera jamais un examen de 6e, c’est IMPOSSIBLE; il n’aura à résoudre que des problèmes de 2e et qu’il connaît).

Inutile donc de se suicider sous prétexte que c’est trop difficile puisque «de l’autre côté» c’est très désagréable: c’est comme si, étant toujours vivant (éternel), on refuse d’être vivant –pour un temps. De plus comme on n’a pas appris la leçon de cette vie-ci, lorsqu’on se réincarne on doit la réapprendre.

Cet article s’appelle «Le suicide» mais il ne s’adresse pas seulement à ceux qui croient pouvoir sortir de la Vie. En fait il s’adresse à tous –ou presque- car nous ne savons pas encore vivre (si nous le savions, la vie serait plus heureuse car nos actions n’engendreraient que des conséquences heureuses). La Vie nous traite comme nous la traitons. Il faut APPRENDRE à la voir telle qu’elle est, c’est tout.



Le futur selon les futurologues






Nous sommes très intéressés par l’avenir de notre espèce. Normal, bien sûr, puisque l’avenir de notre espèce, c’est NOTRE avenir. Nous voulons comprendre d’anciennes prophéties, lisons notre horoscope, les cartes, le thé ou les lignes de la main; consultons un «voyant», une cartomancienne ou une diseuse de bonne aventure. L’un rêve de richesse, l’autre, d’un beau mariage. Voyages, notoriété, santé, bonheur, tout ce qu’on n’a pas, on rêve de l’avoir.

Bref, moins on sait vivre aujourd’hui, plus on veut savoir de quoi demain sera fait. On dirait qu’on a une sorte d’espoir (très inconsistant) que l’avenir sera meilleur que le présent. On veut connaître l’avenir de l’humanité aussi. Alors on tente d’interpréter les quatrains de Nostradamus, le calendrier maya, l’Apocalypse ou que sais-je.

À toutes les époques il y a eu des hommes qui prétendaient connaître l’avenir, mais à notre époque instable et incertaine nous avons tellement besoin de comprendre le pourquoi de la vie, que certaines personnes prétendent connaître la réponse; des Hommes qui se disent futurologues prétendent nous dire ce que l'avenir nous réserve.

En projetant les conditions présentes tout en les exagérant, ils racontent ce que sera notre vie dans… mille ou dix mille ans. La planète se réchauffe présentement? Selon eux la terre future sera un immense désert supportant à peine la vie. L'eau douce se fait plus rare? Qu'à cela ne tienne: nous vivrons donc dans un monde sans eau où le précieux liquide vaudra plus que l'or (d'après eux). J'ai même vu à la télé un supposé documentaire (!!!) où des futurologues disaient très sérieusement à quoi ressemblerait et ce que ferait telle et telle espèce animale… dans 10 millions d'années!

Ces futurologues manquent totalement de perspective et de recul (c'est comme prédire le développement de la courbe d'un graphique en examinant le point présent seulement: c'est absolument impossible). Au mieux, ce sont des ignorants qui se (et nous) trompent; au pire, ce sont des gens sans scrupules qui profitent de notre crédulité.

Ces futurologues sont exactement à l'image du mental: totalement incapable de se détacher du présent pour se projeter dans le futur. Leurs prétendues "prédictions" ne sont rien d'autre qu'un présent magnifié accommodé à la sauce rationnelle pseudo-scientifique si ce n'est d'un mysticisme douteux.

Mais ils oublient une chose: demain ne sera pas une continuation magnifiée d'aujourd'hui. Ce sera COMPLÈTEMENT AUTRE CHOSE. Quoi?!? S'il pleut aujourd'hui, est-ce que ce sera le déluge demain? Si c'est la nuit présentement, serons-nous condamnés à vivre dans des ténèbres perpétuelles?

Plutôt que de chercher à connaître l’avenir, n’est-il pas plus intéressant de comprendre comment nous vivons aujourd’hui? Si demain est le résultat d’aujourd’hui, alors que pouvons-nous faire AUJOURD’HUI pour avoir un demain plus harmonieux?





«L’Homme après l’Homme»: possible ou non?





Ceux qui lisent ce blog habituellement savent que j’annonce pour bientôt la naissance d’une nouvelle espèce que j’appelle l’Homme après l’Homme qui sortira de l’Homme et sera formée de nous. Mais cet avènement de l’Homme après l’Homme est-il réellement possible ou est-ce l’invention d’un homme à l’imagination débordante, ou d’un fou épris de fiction? «Comment savoir si ce que ce Jigé raconte est vrai?».

Pour juger de cela, la science ne nous est d’aucune utilité. Elle s’appuie sur notre faculté mentale, et nous avons vu que le mental est INCAPABLE de percevoir la réalité. Par exemple, si vous voulez savoir quoi que ce soit sur certaines choses abstraites (comme le divin ou l’âme) –qui ne sont abstraites que pour elle- ne demandez pas à la science: elle ne saura que vous répondre: Dans l’état actuel de nos connaissances nous
ne savons pas.

MENTAL. Nous sommes INCAPABLES de voir la réalité. Nous ne voyons qu’une APPARENCE des êtres et des choses (= de la réalité) telles que vue à travers des lunettes mentales déformantes (de même qu’un chien ne voit pas LA réalité, mais SA réalité, une réalité très canine, et une même chose, disons une pépite d’or, représente une réalité très différente pour un chien ou pour un Homme)..


Il y a des gens (de plus en plus nombreux) qui sont incapables de se satisfaire de cette vie car ils étouffent, qui aspirent –consciemment ou non- à une vie AUTRE (pas une vie améliorée). Alors ils souffrent ou ne sont pas bien dans leur peau. La vie de tous les jours, celle qui est normale pour certains, leur est insupportable. Tout se passe comme si l’oxygène qui convient à certains les asphyxiaient. Ils ont besoin d’un autre air.

Il y a 360 millions d’années les premiers amphibiens ont quitté leur monde aquatique pour habiter la terre. Descendants de poissons qui vivaient dans des marécages qui peu à peu se sont desséchés et qui ont été forcés pour cette raison de s’inventer une respiration pulmonaire simplement parce que leurs conditions avaient changé (sinon ils auraient crevé dans leur mare). DE TOUS TEMPS, CE SONT LES CONDITIONS EXTÉRIEURES QUI, AYANT CHANGÉES, ONT FORCÉ DE NOUVELLES ESPÈCES, MIEUX ADAPTÉES, À APPARAÎTRE.

Notre monde est en faillite. Non seulement notre façon catastrophique de vivre n’a pas rendu l’Homme plus heureux (comme elle promettait), mais en plus l’Homme a sérieusement dégradé son propre environnement (par de multiples formes de pollution et l’exploitation à outrance). De nombreuses espèces animales sont menacées d’extinction (menacées par qui? Par l’Homme, bien sûr). C’est un bilan et il n’est pas bon. Il est URGENT de renverser la vapeur. Les conditions présentes sont difficiles et elles deviendront de plus en plus difficiles jusqu’à ce que nous sentions le BESOIN d’autre chose. La merveille, c’est qu’il y a autre chose: on ne tombe pas dans RIEN. UNE JOIE INCOMMENSURABLE ATTEND PATIEMMENT QU’ON S’EN APERÇOIVE.

Un jour de 1905, à cause d’une erreur administrative du gouv. algérien, on importa de Norvège des milliers de sapins que l’on planta soigneusement sur la partie algérienne des monts de l’Atlas. Or parce que les conditions avaient changé, cette partie d’Afrique du nord se réveilla un matin d’hiver couve
rte d’un manteau blanc: parce qu’on y avait planté des arbres d’un pays nordique, il avait neigé durant la nuit; c’est depuis ce jour-là qu’à chaque année ces montagnes d’Algérie se recouvrent brièvement de neige.

IL SUFFIT QUE LES CONDITIONS EXTÉRIEURES CHANGENT POUR QUE NOUS SOYONS FORCÉS DE CHANGER. C’EST EN TRAIN DE SE FAIRE, QUE NOUS LE VOULIONS OU NON

«ET LA TERRE SANS S’Y ATTENDRE DEVIENDRA DIVINE»
(Sri Aurobindo)







Les accomplissements humains








La philosophie pose les trois questions d’identité, d’origine et de finalité de l’être (qui suis-je?, d’où est-ce que viens?, où est-ce que je vais?) Trouver la réponse à ces trois questions permet de répondre de façon adéquate à une quatrième: «Qu’est-ce que je fais sur Terre?». C’est précisément de cette quatrième question que j’aimerais parler aujourd’hui.

On ne peut se contenter d’une théorie (quelle qu’elle soit); ça doit se traduire pratiquement, sinon on perd son temps à brasser de belles idées qui n’ont aucune incidence sur sa vie. Et de la qualité de la théorie découle la qualité de la pratique. Une fois que je sais théoriquement qu’en réalité je suis de nature divine (= potentiellement éternel et pleinement heureux) parce que je viens du divin, et que mon but est de réaliser cette divinité, alors je connais toute la théorie nécessaire pour réaliser ce potentiel, ce n’est qu’une question de temps (= de vies) pour faire une réalité de ce potentiel (à moins que je fasse une sadhana –discipline spirituelle- qui comprime toutes ces vies en une seule et me permette de découvrir plus rapidement la nature merveilleuse de mon être véritable). Et ce potentiel, c’est ici, sur Terre, que je peux le réaliser; il n’est donc pas nécessaire de s’élever en conscience vers le divin puisque le divin, c’est tout et partout (y compris ici, sur Terre). En fait il n’y a que ça dans tout l’univers. Il s'agit donc d'apprendre à le percevoir dans tout.

En fait sur Terre, le divin APPARAÎT comme absent (à tel point que beaucoup croient même que ça n’existe pas). Et comme nous croyons que le divin est absent du plan terrestre ceux qui veulent le trouver doivent entreprendre une longue ascension spirituelle pour cela.


APPARAÎT. Nous sommes INCAPABLES de voir la réalité. Nous ne voyons qu’une APPARENCE des êtres et des choses (= de la réalité) telles que vue à travers des lunettes mentales déformantes (de même qu’un chien ne voit pas LA réalité, mais SA réalité, une réalité très canine, et une même chose, disons une pépite d’or, représente une réalité très différente pour un chien ou pour un Homme). Il est NORMAL de ne pas voir le divin (c.a.d. la réalité une et éternelle), mais ça ne veut pas du tout dire que ça n’existe pas ou qu’il est impossible d’en prendre conscience.


De tous les plans d’existence, seul le plan physique est évolutif (plus sur Karma). Les grands principes de la spiritualité (comme l’amour universel) sont donc IMMUABLES puisqu’ils sont non physiques: ils sont tout aussi vrais maintenant qu’ils l’étaient il y a des milliers d’années. Mais l’Homme d’aujourd’hui et celui de la dynastie de Karnak (29e dynastie égyptienne) ne sont pas les mêmes, eux: il y a eu évolution/croissance de l’humanité. La spiritualité, qui est TOUJOURS LA MÊME, ne parle donc pas de la même manière à l’un ou à l’autre et il nous «SEMBLE» qu’elle ait évolué mais c’est une APPARENCE seulement (de même il nous SEMBLE que le soleil se lève et se couche sur Terre, mais c’est une APPARENCE seulement; en réalité c’est notre planète qui tourne autour du soleil).

Mais il est évident qu’on n’est pas divin (éternel, pleinement heureux, etc.) présentement puisque l’humanité est encore dans l’enfance. Ce n’est qu’un POTENTIEL. Pour réaliser ce potentiel et découvrir notre nature éternelle et pleinement heureuse, on doit donc apprendre ce qui rend heureux et ce qui ne rend pas heureux et c’est précisément pour apprendre cela qu’on naît sur Terre puisque c’est seulement là que les actions ont des conséquences, et c’est par la conséquence bonne ou mauvaise de mes actions que je peux apprendre ce qui rend ou ne rend pas heureux (exactement ce que dit le Karma).

La vie présente (et toutes mes autres vies) revêt alors une importance capitale: elle me fournit les conditions nécessaires pour développer des qualités importantes pour être heureux (comme le courage et la générosité). J’apprends aussi une chose essentielle: l’amour (tout d’abord envers mon conjoint et mes enfants, puis mes proches et mes amis, et enfin plus tard (dans la même vie ou une vie subséquente) je découvre que tous –connus ou inconnus- sont mes frères: alors je les aime tous.

On appelle le résultat de nos actions les accomplissements humains. La plupart de ces accomplissements sont légitimes, mais tous ne mènent pas au bonheur: certains sont des «culs de sac». Ces accomplissements «culs de sac» sont très utiles pour me montrer où le bonheur n’est pas (le but de toutes ces vies, c’est bien d’être heureux, non?). Par exemple, tout le monde connaît le proverbe «l’argent ne fait pas le bonheur», pourtant à chaque génération combien de personnes s’efforcent de devenir riches? Il n’y a aucun mal à être riche, mais si on croit que ça va nous rendre heureux, là on se trompe amèrement. À part la richesse, les principaux culs-de-sac sont notoriété, pouvoir, honneur. Mais il faut (ou il a fallu dans une autre vie) emprunter cette voie pour savoir que c’est un cul-de-sac (comme Dalida qui disait: «L’argent ne fait pas le bonheur, mais je ne le sais réellement que depuis que je suis riche).

Mais les accomplissements humains ne sont pas que des «culs de sac». Beaucoup sont même essentiels (en fait ce qui est essentiel, ce n’est pas tant l’accomplissement lui-même que ce qu’il nous apprend ou les qualités qu’il nous permet de développer). Par exemple, dans son rôle de mère, une femme apprend automatiquement… LE DÉVOUEMENT.

En fait c’est simple si on se souvient que la vie, ce n’est pas seulement la durée entre la naissance et la mort, mais que nous sommes TOUJOURS vivant, quoi qu’il arrive. On ne peut pas ne pas exister, qu’on soit ce qu’on appelle «vivant» ou ce qu’on appelle «mort», qu’on ait un corps ou non. C’est la définition même de la vie éternelle (plus sur La vie).

Si je crois que je suis d’origine divine, alors c’est simple: «puisque le monde qui m’entoure (êtres et choses) est la négation même du divin (dit la spiritualité) alors il faut aller chercher ce divin là où il est: sur son propre plan d’existence». Et à force de discipline, d’effort, de volonté et de sacrifice, quelques uns (trop rares) réussissent; et là, on les admire, on les qualifie de «sages» et on cherche à faire comme eux. Mais j’avoue que la logique de cette théorie m’échappe: ON VIENDRAIT DONC DANS CE MONDE POUR APPRENDRE À EN SORTIR? ET SEULS DE RARES PERSONNES RÉUSSISSENT! Voilà une solution qui me semble anti-évolutive: «Les conditions sont terribles sur Terre? Laissons-la donc à son sort et allons ailleurs chercher des conditions plus agréables».

Bien sûr, il y a tous ceux (assez nombreux) qui ne sentent pas du tout que les conditions sont terribles (Hé Ho! Vous déconnez ou quoi? Les conditions ne sont pas aussi terribles que vous semblez le croire; bien sûr elles ne sont pas idéales ou parfaites, mais c’est comme ça la vie; c’est vous qui êtes un mésadapté). Alors ils croient à une religion ou une autre (ou pas de religion du tout), s’efforcent «d’être bons et d’éviter ce qui est mal» (plutôt maladroitement et sans grand résultat), et n’ont aucune idée qu’ils sont de nature divine; la vie leur paraît même plutôt satisfaisante: pourquoi chercheraient-ils autre chose alors? On ne cherche à se libérer que si on se sent prisonnier, ou si on sent que les choses sont une limitation.

Mais si je crois que tout ce merveilleux univers n’est autre que le divin qui s’est oublié lui-même, tout mon effort consiste à me changer moi-même de façon à me souvenir que ÇA existe et à m’apercevoir que ce monde est divin (ou que le divin, c’est tout et partout). Il est évident que présentement le monde est loin de PARAÎTRE divin, mais c’est une APPARENCE seulement (la spiritualité dit textuellement que le monde est illusion, c.a.d. qu’il est mal vu). En réalité, il EST divin car il n’y a RIEN qui ne soit le divin. Il faut seulement le voir tel qu’il est réellement. (On ne voit JAMAIS le monde tel qu’il est: beau au-delà de nos plus beaux contes de fée). On le voit pollué et sur-exploité, horriblement dégradé. Pas un sur un million ne voit ce monde tel qu'il est en réalité: divin.

Il y a un avantage énorme et évident à cette nouvelle vision des choses: comme on n’a jamais quitté le monde pour trouver le divin (= ce qui est suprêmement bon et heureux), on peut en jouir ici-bas dans le monde: ça veut dire notre confortable maison, nos beaux vêtements, etc. (maintenant tout a changé, et pourtant tout est là, dit le zen).

La religion promet que si on a été bon, après la mort on ira au paradis. D’autres disent: «Non, le paradis, c’est ici».

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QUI EST DONC CE JIGÉ?

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Laval, Québec
L'AVC qui a laissé mon corps handicapé en 1990 m'a aussi donné une compréhension inouïe de tous les êtres vivants (surtout humains mais aussi animaux).
Les scientifiques disent que nous utilisons seulement 10% du cerveau. Peut-être mon 10% s'est-il légèrement déplacé car des choses qui sont faciles à la plupart me sont impossibles ou difficiles et des choses qui leur sont extraordinaires sont très ordinaires pour moi.

Mes amis disent que je suis philosophique car je ne prends pas la vie pour acquis: je la questionne jusqu'à ce qu'elle me donne des réponses. Mais cela m'a amené à découvrir quelques uns de ses secrets, et ces secrets, je veux les partager avec toi, ami. (Voir L'HOMME QUI CHERCHAIT DES RÉPONSES -juil. 2008)

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